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Déni Souffrance Répression

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Déni Souffrance Répression Empty Déni Souffrance Répression

Message par Chii >_<" Dim 7 Jan 2024 - 14:24

Déni, refoulement, répression : des mécanismes de défense inconscients.

La répression, le refoulement et le déni sont des mécanismes de fuite psychique.

Le déni :

Le déni est une réponse aux conflits et aux stress « en refusant de reconnaître certains aspects douloureux de la réalité externe ou de l’expérience subjective qui seraient évidents pour les autres » (DSM-IV).
Cette définition recouvre la réalité psychique et la réalité externe.
Le déni est l’exclusion active et inconsciente de certaines informations hors de l’attention focale.

Le déni fait partie des activités de repoussement, qui visent à rejeter hors du champs du moi, hors même du champ de la psyché, des données qui menacent d’y entrer ou bien d’y rester.
Le repoussement tend à procéder par séparation (coupure et clivage) d’avec la psyché.
Il tend à détruire et fabrique de l’in-advenu :
– Le déni travaille à coups de hache à l’encontre du sens du réel, il défigure. Il porte sur l’existence même des gens, des pensées et des choses, il a affaire avec leur réalité.
– L’opération du déni n’est pas limitée au registre psychique : elle déborde sur l’agir. Le déni fait agir – agir le sujet lui-même, et agir les personnes de son entourage immédiat, lui aussi, à son tour, mobilisé par la pression du faire-agir.

Le refoulement :

Le refoulement expulse « de la conscience des désirs, des pensées ou des expériences perturbantes. La composante affective peut rester consciente mais détachée des représentations qui lui sont associées » (DSM-IV).
L’affect peut être déplacé, isolé ou refoulé.

Le refoulement enfouit, mais il conserve : ce qui est refoulé reste dans la psyché.
Le refoulement procède par séparation de l’affect et de sa représentation (pensée associée à l’affect) au sein de la psyché.
Il vise à conserver et produit de l’inconscient.

La répression :

La répression est une réponse aux conflits et stress « en évitant délibérément de penser à des problèmes, des désirs, des sentiments ou des expériences pénibles » (DSM-IV).
Ces éléments perturbants sont écartés dans le préconscient et restent accessibles.
La répression peut être assimilée à un oubli réversible et fonctionnel.

Il s’agit d’une « occultation » consciente et volontaire de ce qui nous fait souffrir.

Facteurs individuels et sociétaux favorisants le mécanisme de fuite :

Le mécanisme d’évitement donne à l’être humain l’impression qu’il peut parvenir à ne plus ressentir la souffrance, qu’il peut réussir à l’éloigner loin de lui.

De plus, on nous demande sans cesse d’ « avancer ». Il faut « positiver », « tenir », « se battre », « avoir du mental », … etc.
Autrement dit, on demande aux personnes de « fermer les yeux » sur ce qui leur fait mal. Cela favorise « la mise au placard » de la souffrance.
Ainsi, certains patients expriment « avoir enfoui » ce qui les fait souffrir. Ils disent, par exemple, avoir mis « dans une boîte », « dans une autre pièce » ou encore « sous le tapis » leur souffrance.

Aussi, l’idée (erronée) qu’il s’agit d’une question de volonté pour vaincre la souffrance psychique est très présente.
On renvoie parfois aux personnes que c’est « dans leur tête », comme si leur souffrance n’était pas réelle.
Le problème est que les blessures psychiques ne sont pas visibles, contrairement aux blessures corporelles. Mais ce n’est pas parce qu’une blessure ne se voit pas, qu’il faut la considérer comme étant imaginaire.

Ou encore, certaines personnes ont une vision fataliste de la pathologie mentale.
Elles croient qu’il ne s’agit que de neurobiologie prédéterminée et fixée et, qu’en conséquence, « on ne peut rien y faire ».
Certes des facteurs biologiques et génétiques entrent en jeu, mais ceux-ci ne doivent pas empêcher la prise en considération de la part émotionnelle du problème.


Le risque, en voulant avancer trop vite, c’est de se mettre à « tourner en rond ».

En effet, des patients expriment l’impression d’être prisonniers, d’être comme attachés à des chaînes dont ils ne parviennent pas à se libérer.

Ce que nous pouvons observer, c’est qu’une souffrance légitime mais refusée, « rangée au placard », a tendance à revenir, tel un retour de boomerang qu’on aurait voulu envoyer au loin, sous forme « déguisée ».

Le déguisement de la souffrance peut prendre la forme de répétitions de scénarios indésirables de vie, ou bien de symptômes psychiatriques et donc de « la maladie mentale ».
Ce déguisement peut aussi prendre la forme de symptômes physiques, voire d’une maladie organique. Il s’agit du cas où la souffrance psychique s’exprime par le corps.
Les symptômes peuvent être l’indice d’une blessure chez la personne elle-même ou chez un de ses proches. La problématique transgénérationnelle concerne les cas où un symptôme chez une personne traduit une souffrance – actuelle ou passée – chez un de ses ascendants.

Ainsi, plus nous résistons contre la souffrance, plus celle-ci risque de s’imposer avec force.
Tandis que lorsque nous acceptons de la reconnaître, celle-ci finit par s’apaiser, et ainsi nous libérer.


https://psychiatre-delphinecalamy.fr/index.php/deni-de-souffrance-psychique/
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